Buteur face à la Grèce (1-0), Thierry Henry se rapproche du record de Michel Platini (41 buts). A deux réalisations de l’ancien numéro 10 des Bleus, le Gunner assure qu’il est "extraordinaire d’être comparé à ce genre de joueur". Il est également ravi pour Nicolas Anelka, en vue mercredi.
THIERRY HENRY, l'équipe de France s'est imposée 1-0 face à la Grèce. Que pensez-vous de la prestation collective des Bleus ?
T. H. : On a joué, on s'est créé des occasions. Ça a été un match sérieux contre une équipe de Grèce qui jouait vraiment, qui n'a pas fait n'importe quoi. Elle essayait de ressortir le ballon et tentait parfois de jouer long pour nous embêter. C'était un match amical mais on sait très bien que quand les équipes viennent au Stade de France ce n'est jamais très amical. Il fallait gagner.
Ce soir, vous avez fait le boulot en quelque sorte ?
T. H. : Oui mais ce n'était pas un match évident. Les Grecs sont solides et réussissent un bon petit parcours depuis un moment (ndlr : la Grèce a remporté ses trois premiers matches qualificatifs pour l'Euro 2008). Nous avons essayé d'être costauds tout en jouant.
L'année 2006 se termine donc bien ?
T. H. : Oui, nous terminons sur une bonne note. Ce soir, il ne fallait pas gâcher la fête et tout le monde rentre à la maison content. Sur un plan strictement personnel, j'ai essayé de faire de mon mieux. Je me suis senti comme on se sent au mois de novembre...
Vous avez cependant été une nouvelle fois été décisif. Décrivez-nous votre but...
T. H. : Sur l'action, je vois que Willy Sagnol a le ballon. Et comme je sais qu'il centre assez souvent et rapidement, ce qui en passant est agréable pour un attaquant, je vais dans le paquet. La balle est contrée de la main. Je continue l'action et après... On en rate souvent des comme ça mais là, c'est rentré.
C'est le 39e but de votre carrière en équipe de France. Le record de Michel Platini (41) n'est vraiment plus très loin...
T. H. : C'est vrai. Tant que je serai derrière lui, on me parlera de ce record. Ça fait plaisir d'être là. Quand tu vois la liste des joueurs qui ont marqué en équipe de France, c'est agréable d'être entouré de joueurs comme ceux-là. Maintenant, si je dois battre Michel Platini, ce sera un honneur. Il en reste encore deux à marquer pour l'égaler. Comme je le dis bien souvent, Platini l'a fait plus rapidement que moi et, déjà, être comparé à ce genre de joueur est extraordinaire.
Ce 39e but ne comptera cependant pas pour l'attribution du Ballon d'Or. Les votes sont déjà terminés...
T. H. : (agacé) Franchement, ça me saoule de répondre aux questions concernant le Ballon d'Or.
Un petit mot sur Nicolas Anelka qui est entré à la pause. Comment l'avez-vous trouvé ?
T. H. : Comme je le dis assez souvent, Nicolas est un joueur qui apporte à l'équipe de France. Quand il était venu en Martinique jouer face au Costa Rica (3-2), quand il avait joué face à l'Allemagne (0-0), il avait apporté. Ce fut également le cas face aux Iles Féroé (5-0) plus récemment. C'est un joueur de ballon. Il a mis deux, trois crochets en seconde période et c'est quelque chose qu'il sait faire depuis qu'il est tout petit. Je ne suis pas surpris, c'est un joueur talentueux.
A Bolton il semble avoir plus de difficultés ?
T. H. : Il est vrai que c'est plus difficile à Bolton. Il n'est pas évident d'évoluer tout seul devant, surtout avec une formation qui joue comme les Wanderers. Quand ça joue au ballon et au sol, on voit ce qu'il peut apporter.
On suppose que vous aimeriez qu'il devienne un joueur régulièrement appelé par Raymond Domenech ?
T. H. : Oui, je l'apprécie et c'est surtout un bon gars même si certains pensent le contraire. On peut rigoler de tout avec lui.
Avant la rencontre face à la Grèce, il y a eu cette cérémonie en l'honneur des vainqueurs de la Coupe du monde 1998 et du Championnat d'Europe 2000. Comment l'avez-vous vécue ?
T. H. : D'une manière différente parce qu'il fallait retourner dans le vestiaire pour préparer le match. On est sorti, bisous, on a parlé assez rapidement et puis on est reparti. Cela n'était pas évident, on ne pouvait pas s'arrêter sur cette cérémonie parce que les défenseurs grecs étaient là pour nous le rappeler. Si on avait perdu, vous auriez été les premiers à nous accuser d'avoir gâché la fête. Il fallait donc réussir à se concentrer et assurer.
Accueil 
