Sans briller, Marseille a mis fin à une série de quatre revers d'affilée en championnat face à Valenciennes (1-0), dimanche. Mais l'OM (6e), qui a peiné face à la plus mauvaise équipe de L1 à l'extérieur, reste convalescent. Il lui faudra encore confirmer à Troyes pour assurer sa guérison.
La Canebière peut respirer. Marseille, qui restait sur cinq défaites de rang toutes compétitions confondues, dont deux au Vélodrome, a renoué avec la victoire devant son public face à Valenciennes (1-0). "C'est un gros ouf de soulagement. On a pris trois points, c'est le principal" , confesse volontiers Ronald Zubar. Un soulagement d'autant plus fort que l'OM en profite pour réaliser une belle opération au classement, passant de la 9e à la 6e place dans un championnat très serré. "C'était très important pour nous de renouer avec la victoire car on restait sur une mauvaise série. L'essentiel est fait ce soir. On est soulagé car on recolle au peloton de tête qui n'était pas si éloigné. On se relance au championnat, confirme Samir Nasri. C'était aussi important de gagner devant notre public pour le reconquérir".
"L'essentiel est fait, certes dans la douleur et l'abnégation" , résume quant à lui Albert Emon. Car l'entraîneur des Phocéens n'oublie pas que l'OM a souffert en fin de match. "On manquait de confiance, on perdait la balle très vite. Mais nous avons aussi eu des bons contres, des occasions de mener 2 à 0. La chance a tourné en notre faveur", explique-t-il. Pape Diouf montre également quelques signes d'inquiétudes sur la fin de match de match de l'OM, qui ne doit son salut qu'aux exploits de Cédric Carrasso et à la maladresse des attaquants nordistes. "Après avoir encaissé le but, les Valenciennois sont sortis de leur coquille. A partir de ce moment là, l'équipe s'est montrée fébrile. On a vécu un dernier quart d'heure qui ne fût pas commode, pénible à vivre même. Nous avons plusieurs fois frôlé l'égalisation de l'équipe adverse" , constate-t-il.
Zubar : "On n'est pas serein"
A demi-mots, les Marseillais laissent entendre qu'ils ne sont pas encore tout à fait guéris. "Ce n'est pas facile en ce moment. On a les pieds qui tremblent un peu plus, on n'est pas serein", avoue d'ailleurs Zubar. La menace d'une série de défaites historique en championnat (5 comme en 1979-1980) était sans doute encore dans tous les esprits. Mais, après tout, cette victoire douloureuse face à la plus mauvaise formation de L1 à l'extérieur (7 défaites et un nul) ne constitue pas un exploit, même si Diouf souligne un "championnat marqué par un nivellement des valeurs non pas vers le haut mais au milieu. Que ce soit Lorient ou Valenciennes, ce sont des équipes qui ont démontré un potentiel intéressant".
Pourtant, Albert Emon ne fait pas la fine bouche et ressort de ce match avec quelques certitudes : "le mental, malgré des passages à vide. Même si elle est tirée par tous les cheveux possibles, c'est une victoire qui nous fait du bien, au classement aussi". Pape Diouf, lui, s'appuie sur la solidité défensive affichée par son équipe pour croire à la guérison. "La défense alignée ce soir (Baye-Zubar-Civelli-Taiwo) n'a jamais perdu. Chaque fois que nous avons aligné cette défense, que l'on peut considérer comme notre défense-type, nous avons su contenir l'adversaire et je crois même que nous n'avons pas encaissé de but", se réjouit le président.
Confirmer à Troyes
Le goût de la victoire, auquel l'OM n'avait plus goûté depuis le 1er octobre et un large succès face à Toulouse (3-0) au Vélodrome, suffira-t-il alors à relancer la machine olympienne ? "Il est clair qu'il faut plus de sérénité pour bien jouer au football. On est encore en délicatesse avec notre capital confiance" , espère en tout cas Emon. Une victoire le week-end prochain face à Troyes et Alain Perrin remettrait plus sûrement Marseille dans la course aux accessits européens. "On ira à Troyes avec une ambition retrouvée. Ce ne sera pas facile face à une équipe qui n'est pas bien et qui, comme nous reste dans l'obligation de gagner, prévient Zubar. Il ne faut pas oublier notre bon début de saison". Car, si l'OM pointe à 14 longueurs de Lyon, il n'est finalement qu'à deux points de son dauphin lillois.
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