Après avoir mené deux fois au score face à Anderlecht, le LOSC a concédé un nul 2-2 qui l'éloigne des huitièmes de finale de la C1. Une fois n'est pas coutume, les hommes de Claude Puel ont parfois été portés par l'enthousiasme alors que la rigueur habituelle aurait sans doute suffi.
Lille avait tout pour plaire. Tout pour disputer les huitièmes de finale de la Ligue des Champions. Mais quatre-vingt-dix minutes de football disputées à Bollaert face à Anderlecht (2-2) sont venues bouleverser la donne. A une journée du terme du premier tour, le LOSC n'a désormais plus son destin entre les mains. Il faudra réussir une performance à Giuseppe-Meazza dans deux semaines et compter sur un faux pas de l'AEK Athènes (tombeur du Milan AC mardi) en Belgique pour passer l'hiver au chaud*. C'est loin d'être gagné. Rageant.
Les Lillois peuvent nourrir des regrets. Au vu du scénario de la rencontre face à Anderlecht (2-2), les joueurs de Claude Puel ont raté le coche. Après avoir ouvert le score par Peter Odemwingie à la demi-heure de jeu (28e), les Nordistes ont vu les Belges revenir à leur hauteur sur une réalisation de Mbo Mpenza (38e). Bis repetita juste après la pause avec Mpenza, encore lui, qui a répondu à Nicolas Fauvergue. "C'est dommage de prendre l'égalisation avant la mi-temps, déplore Claude Puel. Ensuite, on a réussi une très bonne entame de seconde période, mais on a manqué de métier. Après avoir marqué, il faut éviter d'être trop euphorique. On n'a pas toujours eu les équilibres nécessaires, on a été fautifs sur certains replacements."
Enthousiasme sans solidité
D'habitude équilibré et mesuré, le bloc lillois a dangereusement penché vers l'avant. Les Dogues ont joué et tenté de faire la différence à l'enthousiasme et à l'audace, deux qualités qui avaient parfois manqué au Lille Olympique Sporting Club lors de la campagne 2005/2006. Sans une barre transversale et un penalty oublié en chemin par l'arbitre M. Övrebö, ça aurait pu passer. Malheureusement, il en a été autrement. Et au final, c'est de solidité et d'équilibre, valeurs nordistes par excellence, que les dauphins de Lyon ont manqué mardi.
Buteur à l'aller comme au retour, Nicolas Fauvergue confirme que Lille a manqué de concentration aux moments opportuns. " On ne peut qu'être déçu de mener deux fois au score et de se faire rejoindre juste derrière... On va encore dire que ce sont des erreurs de jeunesse mais il va peut-être falloir commencer à prendre vraiment de l'expérience parce que dans les matches de Ligue des Champions, nous savons qu'il ne faut jamais se relâcher même en menant au score. Malheureusement, nous l'avons fait ce soir pendant une minute ou deux et nous l'avons payé cash." Cash et peut-être à crédit puisque les Lillois risquent de s'en mordre les doigts dans deux semaines.
A Milan, qui s'est qualifié malgré la défaite en Grèce, il faudra être fort et espérer malgré tout. "J'ai beaucoup de regrets, explique Claude Puel. Un peu dans la lignée de notre match à Athènes. A présent, on n'a plus notre destin entre nos mains, l'AEK nous est passé devant et on devient donc les plus fervents supporters d'Anderlecht pour qu'ils battent Athènes lors de la dernière journée. Nous, on jouera le coup à fond à Milan. " En espérant que les Lombards, eux, lèvent le pied. Bref, ce n'est pas encore gagné.
*Lille devra faire mieux qu'Athènes lors de la 6e journée
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