Vainqueurs de Galatasaray (3-1) et qualifiés pour la Coupe de l'UEFA, les Girondins de Bordeaux ont peut-être enfin lancé leur saison. Après une campagne de Ligue des Champions insipide, les hommes de Ricardo ont finalement trouvé leurs marques et repartent sur de bonnes bases.
Bordeaux s'est offert un luxe réservé aux grands d'Europe. Celui de s'offrir une qualification une journée avant le terme du premier tour de la Ligue des Champions. Certes, les Girondins n'ont pas accroché les huitièmes de finale de la plus prestigieuse des compétitions européennes mais ont validé leur billet pour la Coupe de l'UEFA. Compte tenu de la tristesse et de la fadeur de leur parcours en C1 depuis le début de la saison, on ne fera pas la fine bouche. L'épilogue est plutôt heureux.
Il y a encore deux semaines, il aurait même pu sembler miraculeux. En effet, les Bordelais n'avaient toujours pas marqué le moindre but en quatre rencontres de Ligue des Champions et respiraient la monotonie dans le jeu produit. Mercredi à Chaban-Delmas face à Galatasaray (3-1), les hommes de Ricardo se sont enfin lâchés et ont réussi à battre une équipe turque qui venait également chercher sa qualification en 16e de finale de la Coupe de l'UEFA. Bien plus attrayants et sur la lancée de leur victoire à Paris (0-2) le week-end dernier, les Bordelais ont régalé l'assistance.
"L'UEFA me va bien"
Pour Ricardo, le mérite ne revient pas seulement à ses joueurs mais également à Galatasaray qui n'a jamais fermé le jeu. "Ce match est très différent des deux derniers matches ici. Galatasaray a essayé de jouer alors que Liverpool et le PSV avaient fait des non matches à Bordeaux. Cette année, il n'y a pas une rencontre où on a été vraiment dominé. On avait le niveau mais il nous manquait l'expérience. Galatasaray est une équipe qui joue bien au ballon, ce type d'équipe me va bien. Ce soir, il y a à la fois des regrets et de la joie." Des regrets de ne pas avoir su se lâcher face au PSV Eindhoven et à Liverpool. La joie de ne pas repartir bredouille vers les seules compétitions domestiques.
Plus qu'une qualification pour la Coupe de l'UEFA, c'est peut-être la saison des Girondins de Bordeaux qui a débuté mercredi. Décevants depuis l'entame de l'exercice 2006/2007 alors qu'ils avaient séduits par leur solidité et conquis la deuxième place du Championnat de France la saison passée, les Aquitains ont eu du mal à passer le cap et, jusque-là, beaucoup déçu, enchaînant avec une réalité déconcertante les victoires et les défaites. Quelque chose a peut-être changé : "Ce soir, nous avons su nous lâcher, confirme Jean-Claude Darcheville, sorti à la pause. Les matches précédents, nous n'étions pas au niveau. Peut-être que si nous les avions abordés de cette façon, nous aurions pu espérer mieux. "
Espérer mieux, ça passe peut-être par un bon parcours en Coupe de l'UEFA. Désormais, c'est un des objectifs affichés du huitième de Ligue 1. Ricardo redémarrera une nouvelle compétition en février prochain. Avec ambition. " On est en train de construire, on commence à faire de bonnes choses depuis trois semaines, on a réussi à enchaîner deux résultats positifs. Maintenant l'UEFA me va bien, je serais heureux d'aller au bout, d'offrir une coupe aux supporters, c'est un objectif." Un objectif qui irait également comme un gant au football français.