Moins décisif depuis son arrivée au PSG, qui reçoit Tel-Aviv ce soir, Mickael Landreau espère que cette période lui sera bénéfique à long terme. Le gardien avoue qu'il ne "s'attendait pas à vivre ça" mais reste solidaire avec Guy Laombe. "On est tous dans le même bateau", dit-il.
MICKAEL LANDREAU, comment vivez-vous la situation actuelle ?
M.L. : Même si à Paris, je savais que tout était plus dur, je ne m'attendais pas à vivre ces moments-là sur une durée aussi longue. C'est le plus mauvais départ de l'histoire du club. Bien sûr qu'on n'a pas envie de le vivre, ni même de l'imaginer. Mais on y est. On n'a été épargnés par rien depuis le début de la saison. On doit se sentir tous responsables et prendre conscience de la situation. Moi, je vis les choses pleinement, comme si j'étais déjà au club depuis des années. Je m'investis totalement, je ne fuis pas. Aujourd'hui, on vit une période de crise, mais c'est là qu'il faut se serrer les coudes. C'est à travers l'unité et la solidarité du groupe qu'on pourra s'en sortir.
Quel bilan personnel faites-vous depuis votre arrivée au club ?
M.L. : Pour l'instant, je suis un peu frustré de ne pas apporter la petite chose en plus, ce côté décisif qui pourrait permettre à l'équipe d'avoir de meilleurs résultats. Mis à part ça, je suis assez content de ce que le PSG me fait vivre au quotidien parce que cette pression permanente m'oblige à faire un travail supplémentaire dans la concentration et la préparation des matches.
Regrettez-vous parfois d'être venu à Paris ?
M.L. : A long terme, cette période-là me sera bénéfique. Paris, c'est grandir. Certes, les résultats sont décevants, mais je continue à avoir confiance. Le bilan, je le ferai sur le temps, pas sur trois mois. Je suis venu ici pour un projet à long terme, j'ai signé quatre ans. Quand ça ira mieux, on se sentira plus forts d'avoir surmonté ça.
Les joueurs sont-ils toujours derrière Guy Lacombe ?
M.L. : C'est très important pour nous, joueurs, de sentir la confiance du président envers l'entraîneur. M. Cayzac l'a bien dit: il aurait pu être populaire de plein d'autres manières. Il faut voir au-delà de notre cas personnel et savoir raisonner PSG sur le long terme. Se dire qu'à travers le travail et la mentalité, on va pouvoir relever la tête. On souffre d'un manque de confiance évident à certains moments. Mais c'est là qu'il faut rester soudés, que chacun fasse plus pour l'équipe au lieu de se regarder. Chaque personne a un rôle important à jouer dans un groupe. Le coach aussi. Aujourd'hui, on le met en première ligne, mais on est tous dans le même bateau. On n'est pas encore tués.