Heureux d'avoir assuré la 1ère place du groupe E, Grégory Coupet appelle Lyon à être "encore plus rigoureux" après son nul face au Real (2-2). Pour le gardien, ce match n'est pas sans rappeler celui face à Milan la saison dernière. Il y a donc encore "des choses sont à améliorer" pour aller loin.
GREGORY COUPET, Lyon ne perd pas sur le terrain du Real et termine premier de son groupe. Qu'en pensez-vous ?
G.C. : Tout cela est positif surtout que nous parvenons encore à produire du jeu. Toutefois, nous avons concédé deux buts sur phases arrêtées. Il nous faut être plus rigoureux. C'est logique lorsque l'on voit tous les efforts consentis dans le jeu. Ne pas avoir pris de buts sur des actions de jeu, justement, c'est déjà une belle performance. Il y a des choses à améliorer. Nous aurions dû mieux gérer la seconde période et contraindre notre adversaire à défendre beaucoup plus. Nous avons pu compter sur un extraordinaire John Carew devant et qui a bien gardé le ballon. Au bout du compte, nous nous sommes peut-être trop appuyés sur lui et nous l'avons laissé livré à lui-même et derrière, c'est nous qui avons beaucoup défendu.
La physionomie de la fin de match ne ressemble-t-elle pas à celle du match à Milan, en avril dernier ?
G.C. : C'est notamment le deuxième but qui nous le rappelle. C'est cela aussi le bonheur de la Ligue des Champions, celui de vivre des moments aussi intenses, de terminer un match à Madrid contre le Real avec le couteau sous la gorge. Dans l'expérience, c'est ce qu'il y a de plus génial. Nous sommes aussi dans une période au cours de laquelle les organismes sont fatigués. Je crois qu'il faut mettre en avant la grosse performance défensive et chacun de nous a dû faire preuve d'une énorme abnégation.
En plus, vous êtes décisif en fin de match sur le penalty de Van Nistelrooy...
G.C. : Cela se joue sur peu. Je m'étais fixé sur des gestes de Van Nistelrooy dans les matches et je l'ai vu souvent réaliser des plats du pied fort. Je me suis dit qu'à cet instant de la partie, avec le peu de temps qu'il restait, il chercherait à se rassurer par un tel geste et j'ai essayé allumé sur mon côté droit. Je suis vite partie. Cela a fonctionné et c'est un exploit qui fait du bien à tout le monde. C'est justifié, il n'y avait pas penalty et nous ne méritions pas de perdre.
John Carew vous-a-t-il surpris sur ce match ?
G.C. : Ce n'est pas qu'il nous a surpris. Je crois que l'arbitrage au haut niveau et notamment en Ligue des Champions permet de lui laisser jouer son jeu. C'est un joueur surpuissant. C'est le type d'athlète qui est naturellement très fort. C'est vrai que l'on a vu des défenseurs buter contre une muraille. En Ligue 1, il est souvent sanctionné alors qu'il ne fait absolument rien. Il est surpuissant. Mardi l'arbitre lui a laissé le démontrer et dans ces cas-là, c'est impressionnant. Tant mieux pour l'OL.