Le préfet de police de Paris, Pierre Mutz, a annoncé mardi que l'accès à la tribune basse des supporters "ultra" du kop Boulogne du Paris SG sera interdit pour le match contre Toulouse dimanche au Parc des Princes. La rencontre a par ailleurs été avancée une nouvelle fois de 17h00 à 15H00.
"La tribune (partie basse du kop Boulogne, ndlr) ne sera pas occupée dès dimanche y compris pour les abonnés et ce jusqu'à nouvel ordre", a précisé le préfet, à l'issue d'une réunion du contrat local de sécurité qui a duré près de trois heures au lieu d'une heure initialement prévue.
L'interdiction concerne, selon lui, "environ 2.000 personnes" sur les milliers de supporters.
Les responsables rassemblés au cours de la réunion ont décidé d'avancer à 15H00 le match Paris SG - Toulouse, déjà avancé à 17H00 au lieu de 18H00. Le maire-adjoint à la sécurité du maire (PS) de Paris, Christophe Caresche, a précisé que "la tribune Boulogne sera fermée pour une durée indéterminée ".
"C'est une mesure lourde. Elle sera fermée à partir du prochain match (...) Tant que les conditions pour rouvrir cette tribune ne seront pas remplies, elle restera fermée".
"Une mesure lourde"
"Nous avons obtenu une clarification (du Paris SG, ndlr) sur la façon dont seront délivrés les abonnements. Le PSG nous a tout à fait rassurés sur ce plan là. Il nous a dit qu'il était hors de question que les associations de supporteurs délivrent ces places. Ce sera le club lui-même qui délivrera ces places, ces abonnements, sur une base individuelle".
"Le club a accepté également la possibilité d'examiner la résiliation de l'abonnement pour certains supporteurs qui ont des comportements inadmissibles et ce pendant plusieurs années ", a-t-il ajouté.
Concernant les interdictions de stade qui lui ont été demandées par le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, le préfet de police a précisé qu'il allait "doubler leur nombre et que cela représenterait plusieurs dizaines de personnes".
A propos de la sécurité du match de dimanche, le préfet a déclaré: "c'est un match à haut risque compte tenu de ce qu'il s'est passé la semaine dernière. Il y aura d'importantes forces de police à l'intérieur et autour du Parc". Il n'a pas précisé leur nombre, en indiquant qu'il n'était "pas inquiet" sur le déroulement du match.
En temps normal pour un match jugé à haut risque, il peut y avoir jusqu'à 2.000 policiers et gendarmes mobilisés.
Sur une éventuelle marche des supporteurs en réaction à la mort de Julien Quemener, 25 ans, (supporteur du Paris SG tué par balle jeudi en marge du match PSG - Hapoel Tel-Aviv), le préfet a indiqué que celle-ci devrait être déclarée jeudi ou vendredi et qu'il verrait s'il l'autorise ou non.
La réunion autour du contrat local de sécurité a réuni une trentaine de personnes dont les dirigeants du PSG, le préfet de police, le procureur de la République, des responsables policiers, et M. Caresche.