Large vainqueur du Feyenoord Rotterdam (3-0), Nancy s'est brillamment qualifié pour les 16e de finale de la Coupe de l'UEFA. L'ASNL n'a laissé aucune chance aux Néerlandais. Des Néerlandais trainant dans leur sillage une tripotée de hooligans qui ont quelque peu gâché la fête.
NANCY - FEYENOORD : 3-0
Buts : Puygrenier (22e), Bahia (42e) et Zerka (66e)
Il fallait une victoire aux hommes de Pablo Correa pour s'assurer dès jeudi une qualification pour les 16e de finale de la compétition... Objectif rempli, mais dans la douleur ! Non pas sur le terrain car Nancy n'a jamais vraiment été inquiété par une faible équipe batave, mais dans les tribunes où les supporters néerlandais ont gâché la fête dès l'ouverture du score des Lorrains. Le match a même dû être interrompu à dix minutes de son terme, avant de reprendre une demi-heure plus tard.
Première période: 2-0 à la pause
Pour ce match à guichets fermés, la fête aurait pu être belle mais on connaît la réputation et les agissements des supporters hollandais, venus en Lorraine pour semer le trouble. Sur le terrain, les joueurs de l'ASNL ont donné une leçon à l'équipe coachée par Erwin Koeman, bien loin de son niveau d'il y a quatre ans et de son titre dans cette C3. Le virevoltant Kim a été l'homme de cette première période en apportant le danger sur quasiment chaque ballon touché.
Les Lorrains ouvrent le score à la 22e minute sur un coup franc de Chrétien. Le ballon arrive sur Berenguer qui frappe à l'entrée de la surface. Sa tentative est déviée dans le but par Puygrenier (1-0). Nancy mène logiquement 1-0 après un excellent début de match dans lequel les Bataves sont pris à la gorge. Ce but marque aussi le début des incidents dans les tribunes, où les CRS ont fait leur apparition en masse pour canaliser les hooligans hollandais. Les coéquipiers d'Olivier Sorin doublent la mise juste avant la pause sur un nouveau coup de pied arrêté frappé par Michaël Chrétien. Son corner est détourné par... Bahia dans son propre but sous la pression de Kim (2-0, 42e).
Seconde période: Une mi-temps d'1h15...
La seconde période débute sur les mêmes bases : une domination et des ocassions en faveur des Lorrains. Côté Rotterdam, les attaquants Charisteas et Van Hooijdonk sont toujours transparents et ne se créent à eux deux pas la moindre occasion. A l'heure de jeu, les Bataves vont même se voir réduits à 10 après l'exclusion de Drenthe, sanctionné d'un second avertissement pour une faute sur le remuant Issar Dia. Plus rien ne peut désormais empêcher Nancy de s'imposer et de se qualifier brillamment pour les 16e de finale.
Pas même une interruption de jeu de près d'une demi-heure décrétée par l'arbitre norvégien de la rencontre M.Berntsen suite aux problèmes de visibilité causés par les gaz lacrymogènes utilisés par les CRS dans les tribunes... les hooligans bataves n'étant toujours pas calmés. Juste avant l'interruption, Zerka avait triplé la mise sur penalty, se faisant justice après une faute commise par Saidi (3-0, 66e). Au - second - retour des vestiaires, dans un stade quasiment vide (le speaker ayant annoncé, à tort, l'arrêt définitif du match), Feyenoord obtenait lui aussi un penalty, loin d'être évident. Olivier Sorin préserve ses cages inviolées en partant du bon côté face à Von Hooijdonk. Nancy est qualifié et poursuit son invincibilité à domicile. Mais la fête a été partiellement gâchée.
LA DECLA : Gérard Parentin (manager général de Nancy)
"L'essentiel, ce soir, c'est que la sécurité des personnes a été assurée. Il ne faudrait parler que de la victoire superbe de l'ASNL sur un grand d'Europe parce que parler des hooligans hollandais, c'est leur faire un grand honneur. Ce soir, si on parle trop d'eux, c'est une formidable victoire pour eux car ils ont réussi à faire évacuer un stade adverse. Mais pour revenir sur les incidents, le gardien a, semble-t-il, été gêné par les gaz. L'arbitre a fait évacuer, mais voulait faire jouer les dix dernières minutes. Ce qui importait, c'était la santé des joueurs pour l'arbitre. A partir du moment où celle-ci était assurée, la partie a repris, mais ça ne ressemblait plus à grand chose. Heureusement que les CRS ont tiré des gaz lacrymogènes, parce que certains supporters néerlandais étaient prêts à envahir le terrain. Le préfet de police est venu au stade et son grand souci à présent, c'est que les supporters néerlandais quittent Nancy et ne s'éparpillent pas dans la ville.
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