Prometteuse en début de match, l'équipe de France s'est écroulée et inclinée face à une équipe d'Ecosse (1-0) qui en voulait plus. Les Bleus se compliquent inutilement la tâche dans la course à la qualification à l'Euro 2008. Les Ecossais, eux, signent leur troisième victoire en autant de matches.
ECOSSE - FRANCE : 1-0
Buts : Caldwell (67e)
La dernière fois que l'équipe de France avait foulé la verte pelouse d'Hampden Park et défié les chants de la Tartan Army, elle était sur la route de l'Euro 2000. Trois mois avant leur sacre européen, les champions du monde étaient allés décrocher un premier succès en Ecosse (0-2) et, surtout, avaient confirmé leur réputation sur le terrain. Venus étaler leurs certitudes et leur talent six ans plus tard, les vice-champions du monde se sont fait ramasser par une Ecosse intrinsèquement moins talentueuse mais ô combien affamée (1-0).
Rendue grasse par la pluie, la pelouse n'a certes pas favorisé le football des Tricolores. Mais la marge semblait suffisante pour décrocher trois nouveaux points. C'est pourtant la tête basse que Raymond Domenech - qui connait là sa première défaite en match officiel - et ses joueurs s'en sont allés. Seuls au monde en première période, les Bleus ont complètement lâché le fil de la rencontre au retour des vestiaires. Incompréhensible. Et dommageable dans la course à l'Euro. Au lieu de douze points, les Tricolores en auront au mieux neuf mercredi soir. Ils auront également offert un bon bol d'air aux Ecossais et, sans doute, relancé l'Italie et l'Ukraine.
Première période : La France au-dessus
L'entame des Bleus a pourtant de quoi réjouir. Les hommes de Domenech prennent la direction des opérations face à des Ecossais plus que prudents. Et, en moins de vingt minutes, ont les clés pour plier l'affaire. C'est d'abord un coup franc enroulé par Thierry Henry qui s'en va mourir sur le montant gauche de Craig Gordon (8e). C'est ensuite un coup de tête victorieux de Patrick Vieira qui est refusé pour un hors-jeu très limite (17e).
Les Bleus - en blanc - se montrent largement au-dessus d'Ecossais qui, malgré les avertissements de Raymond Domenech, en restent à leurs forces ancestrales : s'accrocher, courir, mettre parfois le pied... Pour ce qui est des longs ballons, ceux-ci n'ont pas voix au chapitre puisque le cuir est monopolisé par les Français. Florent Malouda, d'une frappe du gauche bien sentie, force Gordon à une belle horizontale (31e). L'Ecosse tient. Et se crée sa première occasion sur un corner repris de la tête par Ron Caldwell. Mais Grégory Coupet répond présent (37e).
Seconde période : Encéphalogramme plat
Le vent dans le dos, la France n'a pas l'allant escompté au retour des vestiaires. Les Ecossais haussent le ton et posent des problèmes au onze tricolore. Déjà désaxé sur le côté gauche, Thierry Henry recule pour aller chercher les ballons. Mais ceux-ci n'arrivent plus dans la zone de vérité où David Trezeguet traîne sa peine. Raymond Domenech décide d'ailleurs de le remplacer à l'heure de jeu. Incertain avant la rencontre, Louis Saha entre en jeu (62e). Mais les Bleus sont battus dans l'engagement.
La pluie redouble. L'envie britannique également. Et sur un corner de Hartley, Caldwell se jette et bat Coupet (1-0, 67e). Les Français se retrouvent dos au mur. Si elle ne se fait pas attendre, la réaction est trop molle. Comme cette tête de Thierry Henry, laissé seul aux six mètres et qui dépose littéralement le cuir dans les gants de Gordon (87e). Inquiété quelques secondes plus tard par un centre tir de Saha (88e), le portier écossais voit le ballon filer juste au-dessus de sa barre transversale. La dernière frayeur est passée. L'Ecosse peut exulter. La France se tracasser.
LA DECLA : RAYMOND DOMENECH (France)
"Je suis déçu, surtout qu'on avait la possibilité de faire mieux. Ca va me donner de l'énergie pour réagir, pour la suite. On sait que ça va être dur, il faut retrouver cette agressivité qui a manqué dans le jeu, car on était dans le jeu, mais pas dans le résultat. On s'attendait à ça de la part des Ecossais, à ce qu'ils sont capables de faire. Ca remet les choses en place. Je luttais contre l'euphorie ambiante. Je le confirme, ce groupe B est très très difficile. On pensait que les favoris seraient les équipes qui étaient au Mondial (France, Italie, Ukraine) mais l'Ecosse se pose en équipe qui va en faire souffrir d'autres et qui va poser des problèmes dans la course à la qualification."
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