Invaincu en 2007, Marseille a été stoppé au Mans (0-2) lors de la 22e journée. Malheureux, notamment sur un but refusé, l'OM pourrait perdre sa 2e place. De leur coté, les Manceaux prennent leur revanche près s'être inclinés face à l'OM en 16e de finale de Coupe de France (0-1) il y a une semaine.
Malgré la bonne forme actuelle affichée par les Olympiens, le deuxième déplacement dans la Sarthe de la semaine pour Marseille avait tout l'air d'un piège avant la rencontre. Battus au bout des prolongations le week-end dernier sur la pelouse de Léon-Bollée en 16èmes de finale de la Coupe de France (1-0), les Manceaux voulaient leur revanche et mettre un terme à la belle série phocéenne de trois victoires consécutives en championnat. Pour cela, la meilleure chose à faire pour Frédéric Hantz et ses joueurs était de prendre exemple sur la saison passée avec le succès retentissant face à l'OM par trois buts d'écart (3-0)...
Et les craintes marseillais se vérifient dés le premier quart d'heure. Malgré la nette domination olympienne, le sort s'en mêle avec ce but refusé de Zubar pour une position de hors-jeu inexistante (8e). L'OM aurait pu se rendre la tâche beaucoup plus facile avec cette ouverture du score. Il n'en est rien ! Ce sont au contraire Sarthois qui réagissent ensuite et prennent le pouvoir. Curieux retournement de situation dans cette première période : les Phocéens acceptent de reculer et de défendre alors qu'ils avaient pourtant toutes les cartes en mains.
Sur une contre-attaque éclair, Ribéry décale bien Niang à la limite du hors-jeu mais le Sénégalais manque son duel face à Pelé et ne trouve que le poteau du potier manceau (23e). Tous les indices montrent que la formation marseillaise n'est pas dans un bon jour. Les faits sont vérifiés lorsque sur un mauvais dégagement de la défense olympienne sur corner, Fanchone ouvre le score (38e ; 1-0). Ce but n'est au passage que la concrétisation d'une nette domination mancelle, ponctuée d'une occasion de De Melo un peu plus tôt (29e), puis d'une autre de Bangoura juste avant la pause (45e).
Emon change la donne avant d'être expulsé
Malgré les deux changements opérés à la pause par Albert Emon - Olembé et Nasri entrent à la place de M'Bami et Pagis - Le Mans continue de se créer des occasions à la pèle au retour des vestiaires. Samassa (47e), Bangoura (52e), Sessegnon (60e) puis Grafite (63e) inquiètent tour à tour un Cédric Carrasso qui parvient tant bien que mal à retarder l'échéance. Et pourtant, ce sont bien les Marseillais qui ont la maîtrise du cuir dans ce deuxième acte. Sans réussite.
La domination stérile des joueurs provençaux va définitivement être anéantie lorsqu'à dix minutes du terme, Monsieur Jaffredo, décidemment peut inspiré, accorde un penalty litigieux au MUC pour une prétendue faute de Valbuena sur Camara. Grafite ne pose aucune question et transforme la sentence (83e ; 2-0). Albert Emon sort alors de ses gonds et se fait expulser. Marseille est tombé dans le piège et voit donc sa belle série du mois de janvier stoppée. Les Manceaux n'ont quant à eux rien à se reprocher, ils sont les acteurs heureux d'un scénario malheureux.
LA DECLA : Albert Emon (entraîneur de Marseille)
"Aujourd'hui, ça a été difficile. Ca fait partie du foot. Je ne dis pas qu'on a fait un grand match, je dis que le 1er but était valable. Mais dans le jeu aussi ça a été difficile. On a joué contre beaucoup de monde ce soir. On a perdu et je ne veux rien enlever au mérite du Mans qui a su forcer son destin. A la fin, l'arbitre m'a manqué de respect. Moi pas. Il m'a dit : "assieds-toi". C'est pas grave, il est jeune..."
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