L'hommage aux champions de 1998 et 2000, qui se rendu avant le match amical France-Grèce au Stade de France, ne fait pas l'unanimité parmi les anciens Bleus. Certains, comme Bernard Lama ou Emmanuel Petit, estiment qu'il est organisé trop tard.
Ce France-Grèce aura des allures de fête. Avant d'affronter les Champions d'Europe en titre, la FFF rendra hommage aux Bleus Champions du Monde 98 et Champions d"Europe 2000. Une génération dorée, 26 joueurs qui ont marqué l'histoire de l'équipe de France et ses plus jeunes pensionnaires. "J'ai beaucoup d'admiration pour ce qu'ils ont fait. Ils ont ouvert la voie à pas mal de sports. Ça donne envie", avouait cette semaine Rio Mavuba. "Ils ont fait quelque chose de très fort. Ce sera très dur de le refaire. C'est bien de les honorer pour leur montrer qu'on ne les a pas oubliés", estime de son côté François Clerc qui se souvient : "l'année de la Coupe du monde, je suis entré au centre de formation. A ce moment, on ne pense qu'au foot. J'étais bien sûr un grand supporter de cette génération. Le 12 juillet, j'étais chez moi avec ma famille et on regardait le match. On a fait la fête bien sûr".
La pelouse du Stade de France va donc accueillir ses plus grands champions. Mais une partie seulement. Car, si le public n'a pas spontanément répondu en masse à ce match amical entre les deux derniers derniers Champions d'Europe, il en va de même pour certains acteurs de l'époque. Emmanuel Petit, Stéphane Guivarc'h ou Bernard Lama ne seront pas de la partie. L'ancien gardien sera présent seulement "au repas le mercredi midi". Après, il s'envole à Dakar pour le départ d'une course à la rame entre le Sénégal à la Guyane qui lui "tient à coeur" .
Et la génération 1984 ?
Regrette-t-il de ne pas être de la fête à l'équipe de France la plus titrée ? "Oui et non, répond l'ancien gardien des Bleus à l'AFP. L'important pour moi c'est que je puisse voir mes anciens coéquipiers. On n'a pas forcément besoin de bain de foule. Partager un moment, c'est toujours positif". Qu'il manque quelques joueurs (Lama, donc, ou Guivarc'h qui est en vacances), "c'est une question de timing, c'est tout, poursuit Lama, quelquefois les agendas ne coïncident pas"."Huit ans après, c'est un peu tard, c'est vrai, reprend le Guyanais. Mais je ne pense pas que les gens aient oublié cette génération, loin de là".
D'autres anciens se sont montrés plus virulents. "Je n'en ai rien à foutre, je préfère rester tranquille dans mon coin" , a ainsi lancé Emmanuel Petit dans le Journal du dimanche. L'ancien Bleu regrette que l'hommage soit organisé si tard et que la mémoire des champions 1998 et 2000 ne soit pas mieux préservée. Christophe Dugarry, lui est enthousiaste. "Manu Petit, s'il n'a pas envie de venir, y vient pas ! Et oui... c'est toujours mal organisé, etc., ironise-t-il. C'est l'occasion de se revoir entre copains, Zidane sera là, c'est tout ! Il ne faut pas faire de polémique avec ça..."
"Je l'aime bien Manu Petit, précise-t-il, mais s'il ne vient pas il ne vient pas. Il a toujours été un peu rebelle". "C'est vrai que ça fera un peu anciens combattants de se balader sur le terrain avant le match, concède Duga, mais il n'y a aucune obligation. Ce n'est pas une convocation au tribunal". Thierry Henry, la semaine dernière, avait lui confié que "cela faisait un peu bizarre", ne sachant pas s'il devait venir au Stade de France "en costume ou en maillot". Nicolas Anelka, champion d'Europe en 2000, ne se sent pas vraiment concerné : "Je n'ai pas l'impression de faire partie de cet hommage car je suis encore là pour l'instant" . De son côté, Luis Fernandez regrette que pareil hommage ne soit pas rendu à la génération Championne d'Europe en 1984. Difficile de satisfaire tout le monde...
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