Après l'hommage rendu aux anciens de 1998 et 2000, la France a fini son année en battant une faible équipe de Grèce (1-0) en match amical. Raymond Domenech, qui a tenté quelques essais après la pause, aura toutefois peu d'enseignements à tirer. Prochain rendez-vous le 7 février contre l'Argentine.
FRANCE - GRECE : 1-0
But : Henry (25e)
Revanche disait-on entre la France et la Grèce ? Au vu du match disputé entre les deux équipes au Stade de France, le terme n'est finalement pas approprié. Les Bleus sont venus à bout de champions d'Europe à des milliers - cela était couru d'avance - d'années lumière de leur niveau affiché lors de leur sacre en 2004 au Portugal. Un but d'Henry et le tour était joué. Jamais les Grecs n'ont pesé dans les débats et les Tricolores pourront s'en vouloir de ne pas avoir inscrit au moins un de plus, histoire de réchauffer un public parfois sur sa faim. Mais l'essentiel est là : une victoire, de la confiance, du jeu et une année 2006 qui se termine en beauté.
Première période : Henry, 39ème
D'entrée, le Stade de France connaît son premier frisson. Saha tente le retourné acrobatique sur un service de Malouda (1e). Hors-cadre. Si Amanatidis réplique, son centre rasant insolemment la cage de Coupet (4e), ce sont les Bleus qui entrent le mieux dans la partie. Face à une prudente formation hellène, les Tricolores imposent un jeu rapide, percutant, seules garanties pour déstabiliser un bloc adverse plutôt compact. Vieira croit bien fêter honorablement sa centième sélection mais sa tête (14e) passe de peu au-dessus de la transversale de Nikopolidis.
Dominatrice, la France se paie même le luxe... d'offrir à la Grèce ses principales occasions. Vieira perd le cuir dans la moitié de terrain tricolore. Karagounis tente sa chance, Coupet repousse vers Samaras mais Thuram enlève le ballon juste devant l'attaquant de Manchester City (16e). Une petite frayeur que l'équipe de France efface avec vite. Si Malouda rate sa tête (19e), Henry, lui, ne manque pas la mire (25e, 1-0). Le Gunner signe son 39ème but en 91 sélections et met les Bleus sur la voie d'un dernier succès en 2006. Trop faciles, ces derniers font preuve d'un laxisme inhabituel, relâche dont Samaras (38e et 39e) ne profite pas.
Seconde période : La Grèce en spectatrice
Un à zéro, score à la pause. De retour des vestiaires, Raymond Domenech lance Evra, Clerc, Diarra et Anelka (46e). Sur le terrain, la physionomie ne change pas, au contraire, elle se confirme. Henry, bien lancé de loin par Thuram, croise trop sa frappe (47e). Puis Wiltord, se servant des appels de balle d'Henry et d'Anelka, chauffe les gants de Nikopolidis (60e). Les Bleus dominent, jouent bien, à l'image du séduisant duo lyonnais Clerc-Wiltord et de la disponibilité d'Anelka.
Le temps passe et le score ne bouge toujours pas. Les Tricolores monopolisent la balle, sans pour autant parvenir à faire craquer définitivement la formation d'Otto Rehhagel. Du coup, l'ambiance refroidit en tribunes et les All Blacks, présents pour l'occasion et affûblés d'un maillot de l'équipe de France, préfèrent partir avant la fin. Dommage, ces derniers auront probablement manqué une frappe hors-cadre d'Henry (80e), un arrêt décisif de Nikopolidis devant Anelka (86e) pourtant sur son mauvais pied et la timide réaction d'orgueil initiée par des champions d'Europe qui n'en ont... que le nom. Mais les Néo-Zélandais n'auront pas raté l'essentiel : une victoire facile des Bleus, la dernière de l'année 2006. Et un hommage vibrant à ses glorieux et anciens champions.
LA DECLA : Claude Makelele (milieu de l'équipe de France)
"L'important, c'était de bien démarrer le match et de le gagner. On a fait une première période sérieuse. Par la suite, il y a sûrement des choses à corriger par rapport à la seconde période, mais le plus important, c'était de rester concentré. Pour nous, ce n'était pas un match amical. Cette année 2006 se termine sur un point positif. On a retrouvé nos supporters. Pour la suite et les matches importants, c'est bien d'avoir le soutien du public. Dans ce groupe, il y a de la qualité et des jeunes qui s'adaptent."