Dans un entretien à L'Equipe de vendredi, Didier Deschamps n'écarte pas l'idée de diriger un jour l'équipe de France. L'entraîneur de la Juventus Turin commente également la situation de l'AS Monaco, son ancien club. Et se dit confiant quant au retour de la Juve en Serie A. Extraits.
Le capitaine de l'équipe de France championne du monde en 1998 pourrait-il "boucler la boucle" et devenir un jour le sélectionneur des Bleus ? «J'aimerais bien, moi aussi, diriger l'équipe de France un jour. Mais pour l'instant je n'ai pas envie de ça», répond Didier Deschamps à L'Equipe. Plus gros palmarès du football français, il reconnaît qu'il a espéré être appelé : «Si j'avais eu la proposition quand j'étais libre (après son départ de Monaco en septembre 2005, NDR), j'y aurais peut-être pensé à deux fois. Mais ça ne s'est pas présenté». Interrogé sur ses relations avec Raymond Domenech, il regrette à demi-mots que le sélectionneur ne l'appelle pas : «Il n'a pas envie, certainement, de perdre son temps à appeler les entraîneurs de club (...) Si j'étais à sa place, je ferais différemment.»
Finaliste de la Ligue des Champions avec l'AS Monaco en 2004, Didier Deschamps porte un regard désabusé sur la fin de son expérience sur le Rocher en septembre 2005 : «Si j'avais quelque chose à changer, je n'aurais pas prolongé mon contrat (à l'issu de la saison 2004-2005). Seulement voilà, je devais montrer à mes joueurs que je m'impliquais aussi dans le long terme.» Le parcours actuel du club (17e de L1) le «peine» mais ne l'étonne pas : «J'étais là quand le club a choisi une politique bien précise. C'est la conséquence de cette décision. L'équipe n'a plus rien à voir avec celle qui est allée en finale de la Ligue des Champions.»
«Forte probabilité»
Depuis quatre mois, Didier Deschamps entraîne la Juventus Turin, retrogradée l'été dernier en Serie B. Malgré la réduction de la peine en appel (de 30 à 9 points de pénalité), le Français continue de penser qu'«il y a une disparité entre les clubs» condamnés dans le scandale du Calcio. Actuellement 3e au classement, Deschamps est satisfait du début de saison de son équipe qu'il juge «compétitive». Il se méfie de la Serie B «où le football est total, moins technique, moins tactique» et où «si tu n'es pas prêt à combattre, tu ne t'en sort pas, même si tu es supérieur techniquement.» Le retour en Serie A ? «La probabilité de réussite est forte.»