Déjà éliminé de la Ligue des Champions, Ulrich Ramé fait de la Coupe de l'UEFA un "challenge motivant" pour Bordeaux avant de recevoir Galatasaray, ce soir. Le capitaine, conscient des lacunes affichées par son équipe, ne vise rien d'autre que la victoire face aux Turcs.
ULRICH RAME, ce match contre Galatasaray, c'est encore de la Ligue des champions ou déjà de l'UEFA ?
U.R. : C'est un peu des deux, mais le résultat est hyper important que ce soit d'un côté ou de l'autre. Je le considère comme une continuité dans notre apprentissage, une possibilité de faire encore du chemin en Coupe d'Europe. C'est sûr que l'UEFA est moins médiatique, moins valorisante pour l'avoir jouée pas mal de fois mais dès qu'on arrive à un certain niveau, on rencontre de belles équipes, pour le public, c'est intéressant. Certes, ça ne passionne pas les foules mais quand je croise les gens dans la rue, ils me parlent des deux ans où on n'a pas participé à la coupe d'Europe, ça manquait à tout le monde. La motivation est présente parce que c'est mieux de jouer une coupe d'Europe que rien du tout.
Pour l'heure, vous êtes d'accord pour dire que votre bilan est décevant ?
U.R. : C'est frustrant car on n'est pas passé très loin, on l'a vu chez nous contre Liverpool ou Eindhoven qui étaient venus gérer le match, on a eu des balles pour mener ou égaliser. Mais c'est plus facile à digérer quand on voit les lacunes que l'on a pu avoir.
Qu'a-t-il manqué à Bordeaux ?
U.R. : Je ne sais pas si on peut appeler ça des blocages psychologiques ou de l'inexpérience car ces matches se jouent sur des petits détails. Quand on joue une compétition sans connaître les données, sans expérience, sans savoir sur quel pied danser, on apprend sur le tard, des fois on tombe dans le panneau. Au niveau du mental, la victoire à Paris (2-0) est peut-être la conséquence des quatre matches de Ligue des champions où on a pris des claques.
Bordeaux est-il armé pour vaincre, va-t-il enfin marquer ?
U.R. : On a une équipe pour ce genre de challenge, on est capable de se mettre à fond dedans, à 150 %. C'est un match qui est source d'un avenir européen. On a la volonté de remporter une victoire. Pour l'instant on a fait deux matches chez nous, on n'en a pas gagné un, on n'a pas marqué un but. C'est un challenge. Ce n'est pas du tout valorisant de sortir d'une compétition où vous ne marquez pas un but mais l'important n'est pas de marquer mais de gagner. On aura l'air de quoi si on perd 3-2 ?