Levante, promu cette saison dans le Championnat d'Espagne, a recruté cinq Français cet été mais seul Olivier Kapo, prêté par la Juventus Turin, est devenu un titulaire indiscutable depuis le début de l'exercice 2006/2007. Les observateurs louent ses prestations.
S'il fait partie des nommés pour le Ballon de plomb du magazine français "Les cahiers du football", Olivier Kapo, auteur de trois buts depuis le début de la saison, s'est attiré les louanges des observateurs espagnols, qui vantent sa résistance physique et sa frappe de balle. C'est surtout son doublé - un tir puissant et un but tout en toucher - face au Deportivo La Corogne (2-0) fin septembre qui a marqué les esprits. Mais avec une 15e place au classement pour Levante, l'attaquant français, né à Abidjan en 1980, refuse de mettre en avant sa réussite personnelle.
"Non, je ne suis pas satisfait de mon début de saison ", explique-t-il. "Quand on sera dans les dix premiers, on pourra être satisfait, mais pour l'instant non". Olivier Kapo, formé à Auxerre, a disputé 11 matches sur 12 en Liga (une lombalgie l'a privé de la dernière rencontre à Getafe) et il était titulaire à chaque fois. Il est le seul Français de l'effectif du club de Valence dans ce cas.
"Bonne ambiance"
Mathieu Berson, qui commence à prendre ses marques après des débuts moyens, a été titularisé neuf fois en dix matches. Laurent Courtois, présent depuis 2005 à Levante, affiche un honnête 8 sur 10. Mais ensuite, c'est le grand écart: Laurent Robert n'a joué que deux matches comme titulaire; Frédéric Déhu, catastrophique en défense à domicile face au Real Madrid (il a été exclu à la 29e, défaite 4-1) puis contre l'Atletico (revers 3-0), a été titularisé quatre fois; et l'attaquant Peguy Luyindula a joué huit matches dont seulement deux dans le onze de départ.
Ils sont nombreux mais les Français ne forment pas pour autant un clan fermé à Levante selon Olivier Kapo. L'international français (9 sélections, 3 buts), qui suit de près les performances de "son" club, la Juventus Turin, loue au contraire la "bonne ambiance " qui règne dans le vestiaire. "Notre force c'est qu'on est un groupe", assure-t-il. Un groupe repris en main à l'intersaison par Juan Ramon Lopez Caro, évincé sans ménagement du Real Madrid.
"Les anciens comme Sylvain (N'Diaye, l'international sénégalais passé notamment par Lille et Marseille) et "Lolo" (Courtois) nous aident, comme ils parlent déjà espagnol. C'est plus facile pour nous ", explique Olivier Kapo. De la cohésion, le groupe de Lopez Caro risque d'en avoir grandement besoin face au double champion en titre et leader, le FC Barcelone, en visite samedi soir. "Il faudra faire un match plein", prévient l'ancien de l'AJ Auxerre. "Et surtout éviter une nouvelle déroute à domicile".