A 31 ans, Marcelo Gallardo revient en France à Paris pour relancer une saison mal partie. L'ancien Monégasque, champion de France et meilleur joueur de L1 en 2000, en a-t-il les moyens ? Il faudra sans doute attendre ses débuts le 13 janvier face à Valenciennes pour avoir un début de réponse.
Même si la signature de Marcelo Gallardo était prévue depuis plusieurs jours, le PSG, seulement 16e de Ligue 1, a frappé le premier gros coup du mercato. Les 200 à 300 supporters venus accueillir l'Argentin au Camp des Loges, lundi, témoignent de l'attente des Parisiens autour de l'ancien Monégasque. "C'est un rêve. La première fois que je suis venu à Paris avec Monaco, j'ai été impressionné par le Parc des Princes et la ville (...) Je suis content d'être ici, c'est un défi pour moi. Le PSG est un très grand club et j'espère rester dans la mémoire des supporters parisiens", a pour sa part confié en français le joueur après avoir signé son contrat de deux ans et demi (avec un salaire estimé à 70 000 euros nets par mois).
A 31 ans, Marcelo Gallardo est-il vraiment attiré par le défi parisien ou par l'opportunité de signer un dernier gros contrat ? Son désir de résilier son contrat avec River Plate peut laisser optimiste. "Je ne suis pas un sauveur. Je suis juste quelqu'un qui vient d'arriver dans un nouveau club", a toutefois prévenu "El Muneco" (la poupée) avant d'assurer : "Dans ma tête, c'est sûr, je veux réussir à Paris. Je suis plus fort qu'à Monaco, physiquement et psychologiquement. J'espère même prouver rapidement mes qualités et aider mes coéquipiers. Je veux réussir quelque chose ici". "C'est quelqu'un qu'on souhaitait prendre, a de son côté insisté Guy Lacombe, surtout qu'on a perdu un joueur dans ce secteur" (Vikash Dhorasoo, licencié par le club).
"Plus fort qu'à Monaco"
L'autre question saura de savoir où jouera Gallardo. En recrutant l'Argentin, Lacombe intègre en effet une nouvelle inconnue dans un schéma qu'il ne maîtrise déjà pas. Depuis le début de saison, l'entraîneur parisien n'a toujours pas trouvé son équipe-type, testant tour à tour Rozehnal ou Armand au milieu, Kalou à gauche, Rothen à droite ou sur le banc... On imagine pourtant volontiers le PSG évoluer avec Pauleta et Bonaventure Kalou, de retour en forme, à la pointe de l'attaque avec Gallardo en soutien. Un vrai numéro 10, un meneur de jeu à l'ancienne comme les affectionne Alain Cayzac, déjà dirigeant du club lors des années Safet Susic.
"J'aime jouer derrière les attaquants", confie pour sa part Marcelo Gallardo avant de préciser, diplomate : "Mais ça ne me dérangerait pas du tout de jouer à gauche, comme je l'ai déjà fait avec Monaco, ni à droite". Un discours en adéquation avec celui de Guy Lacombe. "Il est à l'aise dans l'axe derrière l'attaquant, ou les attaquants, voire les trois attaquants. On l'a pris parce qu'il a un talent de passeur. Il va bonifier nos appels de balles. Mais il peut aussi jouer sur un côté", a laissé entendre l'entraîneur. Mais tous espèrent que l'ancien Monégasque n'aura rien perdu de ses qualités : son touché de balle et sa vista.
Première face à Valenciennes ?
L'arrivée de Gallardo a en tout cas eu le mérite de faire renaître l'espoir dans le camp parisien. Alain Cayzac s'est félicité de la signature d'un grand joueur (champion de France et meilleur joueur de L1 en 2000) et d'une forte personnalité, ce dont le club à "besoin". Michaël Landreau s'est lui remémoré quelques souvenirs douloureux, "des face-à-face où il a cette finesse... C'étaient toujours des duels particuliers". Mais il faudra patienter pour voir la recrue à l'oeuvre. "J'ai repris l'entraînement depuis deux jours après deux semaines d'interruption", rappelle-t-il. Il ne devrait donc pas retrouver les terrains avant le 13 janvier et la venue de Valenciennes au Parc des Princes, faisant l'impasse sur les 32e de finale de la Coupe de France.