Battu à Gerland à l'aller (3-0), Mahamadou Diarra veut sa revanche ce soir à Bernabeu face à Lyon, son ancienne équipe. "Une bonne équipe ne peut pas perdre deux fois de suite contre un même adversaire", prévient le Malien qui n'envisage pas une seconde la défaite.
MAHAMADOU DIARRA, deux mois après votre défaite à Gerland (3-0), vous retrouvez l'Olympique lyonnais...
M.D. : Jouer une nouvelle fois contre Lyon, c'est vraiment un plaisir. Lors du match aller, nous n'avions pas réussi un grand match. Nous n'étions pas à notre meilleur niveau. Mais depuis, les choses ont changé. Nous formons désormais une nouvelle équipe, plus solide et nous jouerons à domicile cette fois. Dernièrement, nous avons bien joué et les résultats sont là. Nous devons le prouver face à Lyon.
Le Real considère-t-il ce match comme une revanche ?
M.D. : Bien sûr nous avons une grosse envie de revanche. Nous ne voulons pas perdre deux matches d'affilée contre l'Olympique lyonnais. Une bonne équipe ne peut pas perdre deux fois de suite contre un même adversaire.
Avez-vous eu l'occasion de parler de ce match avec vos anciens coéquipiers ?
M.D. : Je connais bien entendu à 90 % cette équipe lyonnaise. Ce ne sont pas uniquement des anciens coéquipiers, ce sont aussi des amis. On se parle pratiquement tous les jours. Bien sûr que nous sommes toujours en contact. Nous nous chambrons, comme d'habitude.
Comment se passe votre adaptation en Espagne ?
M.D. : Très rapide. Ça n'a vraiment pas été difficile. Je suis content d'être à Madrid et je ne regret pas du tout d'avoir quitté Lyon. Le championnat d'Espagne, c'est un cran au-dessus par rapport à la Ligue 1. J'ai juste encore quelques soucis avec la barrière de la langue car je n'ai pas encore eu le temps de prendre des cours d'Espagnol.
Et comment vous situez-vous dans le système mis en place par Fabio Capello ?
M.D. : A Lyon, j'évoluais dans un système de jeu où j'étais seul devant la défense. Ici, on joue avec deux récupérateurs. Je m'adapte. Je peux ainsi aller plus haut vers la surface de réparation. Mais je peux jouer n'importe où. Il faut aussi prendre le compte le fait que l'on parle plusieurs langues différentes sur le terrain. Il faut s'adapter et communiquer du mieux possible.
Vous a-t-il demandé des informations au sujet de Lyon ?
M.D. : Même s'il l'avait fait, je ne vous le dirai pas en conférence de presse. C'est entre lui et moi.
Face à Santander (3-1), samedi, on a vu que le Real concédait beaucoup d'occasions à domicile. Cela vous inquiète-t-il ?
C'est le foot ! Par rapport aux trois dernières saisons, le système du Real Madrid a changé. Il faut s'adapter. Après, chacun a sa façon d'analyser ce qui se passe sur un terrain. Je ne suis pas d'accord pour dire qu'on a concédé de véritables actions de but contre le Racing Santander.
La clef sdu match era-t-elle de stopper Juninho à Bernabeu ?
M.D. : Le stopper, ce ne sera pas facile. Surtout que qu'il ne sera pas le seul joueur dont il faudra se méfier. L'OL, c'est d'abord un collectif. Il faudra surveiller tous les joueurs, y compris les remplaçants. Mais nous sommes prêts pour le combat.
Quelle est l'image de l'OL en Espagne ?
M.D. : Nous savons tous ici que Lyon fait partie des 10 meilleures équipes en Europe. Elle n'a pas été pour rien championne de France cinq fois de suite. Ce n'est pas rien. J'ai l'impression que cette équipe est respectée en Espagne.
Un mot pour finir sur un autre Malien, Frédéric Kanouté, qui brille également en Liga...
M.D. : Pour moi, c'est à la fois un frère et un coéquipier en équipe nationale. Moi, je ne marque pas autant de buts que lui mais je suis très heureux pour ce qui lui arrive (Kanouté est en tête du classement des buteurs avec 9 réalisations, ndlr). En fait, nous nous sommes encore parlé récemment. C'est toujours extraordinaire d'avoir un ami qui connaît autant de réussite.