Paris a sombré lors de la sa première sortie européenne de la saison à domicile, balayé par les Israéliens de l'Hapoël Tel-Aviv (2-4). Un résultat qui n'hypothétique pas les chances de qualification du club parisien pour les seizièmes de finale mais qui enfonce un peu plus le PSG dans la crise.
PSG - HAPOEL TEL-AVIV : 2-4
Buts : Frau (15e), Pauleta (24e) pour le PSG et Toema (3e et 7e), Badir (44e), Barda (57e) pour l'Hapoël Tel-Aviv
Cauchemardesque, STOP. A oublier très vite, STOP. Rebond immédiat et obligé en championnat face à Nantes pour sortir de la crise, STOP. La crise automnale (voire hivernale même) du PSG est de retour. Et elle fait mal, très mal. Cinq jours après le raté bordelais (0-2) en Ligue 1, le club de la capitale a essuyé sa première défaite de la saison en coupe d'Europe, balayé par les Israéliens de l'Hapoël Tel-Aviv (2-4). Résultat : un nouveau camouflet dans l'histoire européenne du club, un stade qui gronde et pour finir un Pedro Pauleta n'hésitant pas à affirmer que son groupe "n'avait pas les qualités pour jouer au PSG". Tout est dit.
Première période : Paris sans défense
En perte de vitesse et de confiance en championnat, complètement crispé lorsqu'il s'agit d'évoluer au Parc des Princes, le PSG affiche d'entrée une fébrilité inquiétante, une aubaine pour des Israéliens loin d'être favoris. Edouard Cissé, milieu défensif de formation et une nouvelle fois placé à contre-coeur au poste d'arrière droit, n'assure pas son marquage sur Toema qui reprend victorieusement un centre d'Ogbonna (2e, 0-1). Voilà déjà Paris sous pression et Guy Lacombe appréciera tout le "potentiel" de son joueur à un poste inhabituel pour lui. Derrière, l'Hapoël enfonce le clou. Cissé mord dans la feinte de Toema qui expédie, dans un angle compliqué pourtant, une frappe dans la lucarne opposée de Landreau (7e, 0-2).
En moins de dix minutes, le PSG vient de voir le sort du match lui échapper. Du moins en partie. Dos au mur, les Parisiens trouvent quand même les ressources pour relever la tête. Après une première alerte signée Pauleta (11e), Frau réduit la marque pour ses couleurs, bien servi dans la surface par son capitaine (14e, 1-2). Soutenu par son public, Paris continue de pousser et voit ses efforts finalement récompensés. Cissé, malheureux jusque-là, adresse un centre décisif pour la tête de Pauleta (24e, 2-2). Paris égalise dans un match complètement fou et le public du Parc s'attend à une victoire de ses protégés, une de celles qui marqueraient l'histoire du club. En fait, ce scénario-là n'aura pas lieu, Badir redonnant l'avantage à son équipe dans les derniers instants de la première période (44e, 2-3).
Seconde période : L'Hapoël comme chez lui
Invisibles en défense, notamment concernant le marquage défensif, les Parisiens ne parviennent pas à trouver des solutions pour cadenasser et dominer un Hapoël Tel-Aviv joueur, très joueur. Et la situation n'évolue pas plus favorablement pour les Rouge et Bleu en seconde période. Le ballon échappe aux pieds des joueurs parisiens et avec la complicité d'Armand, c'est au tour de Barda, bien relayé par Toema, d'aller battre Landreau (2-4, 57e). Le score est lourd mais pas immérité pour des Israéliens qui exploitent parfaitement les carences défensives des joueurs franciliens. Les protégés de Guy Lacombe ont le masque, imité en tribunes par leur président, Alain Cayzac.
Fébriles à l'approche de leur surface de réparation, les Franciliens ne sont pas à la fête non plus face au but d'Elimelech. Paulo Cesar enlève sa frappe (50e), Frau voit sa tentative repoussée sur la ligne (63e), Kalou, une fois encore, fait preuve d'une maladresse malvenue (73e) quand ce n'est pas la réussite qui fuit le retourné acrobatique d'Armand (84e). Paris baisse pavillon pour la deuxième fois consécutive au Parc des Princes en moins d'une semaine. Maigre consolation de la soirée : la qualification pour les seizièmes de finale n'est pas compromise. A condition de relever la tête, un éternel problème dans les rangs parisiens.
LA DECLA : Guy Lacombe (entraîneur du PSG)
" On est au plus bas. Ce soir ce n'est pas un problème de manque d'investissement mais un manque de concentration. Le maillot doit être porté autrement que ce qu'il est en ce moment. Pas sur ce match-là mais depuis bien longtemps. Ce soir, c'est la conséquence de tout cela. On ne peut pas commencer un match avec 0-2 en six minutes alors que tout le monde est averti. Il y a un problème quelque part. Il faut arrêter de se planquer et se mettre au boulot."