L'Inter Milan a signé un 13e succès consécutif face à la Fiorentina (3-1). L'AS Rome, accrochée à Livourne, pointe désormais à 11 longueurs du leader. De son côté, le Milan AC n'a pu faire mieux que le match nul sur le terrain de la Lazio Rome (0-0).
SERIE A - 20e JOURNEE
INTER MILAN - FIORENTINA : 3-1
Buts : Stankovic (19e), Adriano (24e), Ibrahimovic (71e) - Toni (5e)
L'Inter impressionne. Journée après journée, le club si cher à son président, Massimo Moratti, écrase un peu plus la Serie A de sa force et de son réalisme implacables. Qu'il est loin le temps en ce début de saison où Palerme inquiétait sérieusement l'Internationale ! Qu'il est loin le temps également où les Milanais affichaient de grosses fautes de concentration défensives ! Depuis, la machine nerazurri s'est mise en marche. Et broie tout sur son passage. Dernière victime en date : la Fiorentina de Luca Toni.
Finalement, le suspense de cette partie n'aura pas duré très longtemps. Les hommes de Cesare Prandelli, invaincus depuis novembre dernier, pensaient avoir fait le plus dur en ouvrant la marque sur leur première occasion, Luca Toni crucifiant de la tête Francesco Toldo (5e, 0-1). Bien en place, compacts, les Florentins abandonnent le jeu aux Intéristes et cherchent à trouver leur buteur providentiel dans le dos de la défense milanaise. Un pari tactique qui affiche vite ses limites. Vexés, les Nerazzuri élèvent progressivement leur niveau de jeu. Dominateur, le groupe de Mancini peut s'appuyer sur son duo de feu Adriano-Ibrahimovic pour jouer les perce-murailles. Si le premier, rentré reposé et frais de sa cure de jouvence brésilienne, n'obtient pas un penalty mérité (7e), il offre sur un caviar l'égalisation à Stankovic (19e, 1-1).
L'Inter passe la seconde
Le calvaire florentin ne fait que commencer. Et les fautes s'accumulent aux abords de la surface de réparation de Sébastien Frey. Les coups francs se multiplient et c'est sur l'un deux que le portier français est trompé par son ancien partenaire parmesan Adriano (24e, 2-1). Cesare Prandelli l'a bien compris : son équipe joue trop bas sur la pelouse de San Siro pour arracher le cuir aux crampons intéristes. Les occasions se font rares et à chaque fois, Toldo, titulaire au pied levé après la blessure au dos de Julio Cesar, répond présent (26e). Le technicien de la Fiorentina lance Pazzini (31e), un choix tactique qui a le mérite d'apporter de la variété dans le jeu des Violets.
Suffisant pour inverser la tendance ? L'ancien espoir de l'Atalanta, après une tête hors-cadre (57e), trouve les gants du gardien milanais (59e). Et manque la meilleure opportunité florentine de recoller à la marque. L'Inter déroule, implacable. Sur un fond de contestation, Ibrahimovic doit s'y reprendre à deux fois pour, à la conclusion d'un coup franc, tromper à bout portant Sébastien Frey (71e, 3-1).
Les Violets auront beau déclarer que le ballon n'a pas franchi la ligne, le succès du leader actuel de la Serie A ne souffre d'aucune contestation. Les Milanais auraient même pu bénéficier à deux reprises d'un penalty, pour des accrochages très virils de Gamberini sur la personne de Materazzi (34e, 58e), auteur d'une grosse partie. L'Inter signe sa treizième victoire de la saison, son vingtième match sans défaite en championnat et... écoeure un peu plus la concurrence. La Roma, accroché à Livourne (1-1), compte désormais onze points de rebours sur les Milanais. Autant dire un joli matelas de confort pour Adriano et Cie.
LAZIO ROME - MILAN AC : 0-0
Au Milan AC, on doit attendre Ronaldo avec une certaine impatience. La venue du double Ballon d'Or brésilien chez les rossoneris ne peut être que bénéfique, tant l'équipe peine offensivement. Ce soir encore, la tendance s'est confirmée. L'animation de l'attaque n'a tenu qu'au travail de la charnière centrale du milieu de terrain, formée par le duo Kaka-Seedorf. Tour à tour, Gilardino puis Inzaghi ont été transparents au poste de numéro 9. Résultat, le Milan ne décroche que le nul sur la pelouse de la Lazio de Rome. Pourtant, les Milanais avaient l'occasion, en cas de victoire, de faire un bon au classement et rejoindre ainsi son adversaire du soir à la 7ème place du classement. Il n'en sera rien.
La rencontre commence bien timidement. Après vingt minutes de jeu, toujours aucune occasion à déplorer. Ensuite, les Romains auront l'emprise sur le match, et ce jusqu'à la mi-temps. Emprise, façon de parler. Ils se créeront surtout deux superbes occasions. Par une frappe très puissante du milieu de terrain Ledesma qui passe de très peu à côté du cadre milanais (26e). Puis par Brocchi, dont la frappe croisée est tout près de tromper Dida (44e). Le portier brésilien aura besoin de toute son envergure pour détourner la frappe en corner.
En seconde période, Pandev (54e) puis Mauri (68e) auraient pu donner l'avantage aux Romains. Mais Dida est impérial et repousse tous les assauts romains. Côté Milanais, malgré un jeu bien léché au milieu de terrain, on éprouve les pires difficultés à s'approcher des buts romains. Les Rossoneris n'ont que les frappes lointaines pour tenter de mettre en danger la Lazio. Kaka, par deux fois (59e et 65e), tente sa chance de 25 mètres. Sans succès. C'était écrit, aucun but ne serait inscrit ce soir au Stadio Olimpico de Rome. La rencontre se finira comme elle avait commencé, sur un ton bien monotone.
UDINESE - MESSINE : 1-0
But : V. Iaquinta (75e)
EMPOLI - SAMPDORIA : 2-0
Buts : L. Saudati (56e, sp), Matteini (86e)
CATANIA - CAGLIARI : 0-1
But : D. Suazo (8e, sp)
PARME - TORINO : 1-0
But : G. Rossi (75e)
LIVOURNE - AS ROME : 1-1
Buts : C. Lucarelli (21e, sp) - F. Totti (74e)
SIENNE - CHIEVO : 2-1
Buts : D. Portanova (67e), L. Antonini (61e) - M. Brighi (25e)