Qualifié pour la C3, Bordeaux se rend à Eindhoven sans crainte. Mais avec ambition, espère Ricardo qui n'a pas apprécié la déroute de Lens. Etrillés 3-0, les Girondins sont complètement passés à travers et doivent relever la tête face au PSV pour prouver à leur manager qu'ils savent réagir.
RICARDO GOMES, en Ligue 1 (à Paris, contre Saint-Etienne) comme en Ligue des Champions (contre Galatasaray), Bordeaux semblait avoir trouvé un rythme. Mais 3-0 à Lens...
R. G. : C'est un coup d'arrêt, c'est certain. C'est l'un de nos plus mauvais matches. On a été dépassés. On ne peut pas aborder Lens à Bollaert sans rigueur défensive, ce n'est pas possible. Pendant certaines périodes à 0-0 on a paru maîtriser, mais c'était une fausse maîtrise, sans mettre l'adversaire en danger. Il a manqué cette capacité à proposer offensivement, en fait il a manqué tout.
Quelles leçons en tirer ?
R. G. : On ne peut rien tirer de positif d'un match comme cela. Parfois quand on perd une certaine organisation en raison de changements, d'absences, on peut perdre de la combativité. Mais quand même, on joue chez un concurrent direct pour la C1, ne pas être conquérants, il n'y a pas d'excuse à cela.
A priori un match sans pression comme celui à Eindhoven serait idéal pour se reprendre...
R. G. : J'ai envie d'être très exigeant, mais en même temps je laisse à la maison des "joueurs-bases" de l'équipe, entre blessures, suspension et d'autres qui ont besoin de repos comme Johan Micoud. Mais à Eindhoven, pour moi, c'est la manière qui sera importante. On peut rater un match, on peut tout rater sur un match, cela arrive, mais pas sur deux. On a le droit d'être mauvais, mais il faut avoir plus d'ambition. Même si les autres sont plus forts, on doit pouvoir voir une équipe qui maîtrise, capable de bien attaquer, de bien défendre, même si au final on paye de nombreux changements. On n'a pas vu cela à Lens.
Dernier match de C1 cette saison pour Bordeaux. La retrouver en 2007-08 était l'objectif numéro un. N'êtes-vous déjà pas trop loin ?
R. G. : Le bilan de novembre, qui était pour nous un mois décisif, est moyen. On aura l'obligation, comme l'an dernier, de faire une 2e partie de championnat au sprint. Je garde confiance, je suis persuadé qu'en récupérant en forme tous les joueurs actuellement dehors, on rentre dans la course. Quand Marc Planus est revenu de blessure on n'a pas pris de but en L1 (à Paris, contre Saint-Etienne): il repart sur blessure, on en prend trois. Ce n'est pas dû forcément aux joueurs le remplaçant, mais aussi à certains automatismes, plus forts quand Marc est là. Je reste optimiste, si on se débarrasse de cette poisse qui nous suit depuis la 2e journée, avec la longue blessure de Fernando, et les autres qui se sont enchaînées.
La question de renforts au mercato va se poser...
R. G. : Rien ne change, on va voir pour un attaquant, et remplacer d'éventuels départs de joueurs qui n'ont pas beaucoup joué avec moi et auraient envie de voir ailleurs.