Le PSG quitte les terres du Mlada Boleslav avec le point du match nul (0-0). Archi-dominé par des Tchèques très entreprenants, Paris ne perd pas mais n'avance pas dans le groupe G. Les joueurs de Guy Lacombe restent scotchés à la dernière place de leur poule et devront gagner face au Panathinaïkos.
MLADA BOLESLAV - PARIS-SG : 0-0
Pour connaître le frisson d'une victoire, les joueurs du Paris Saint-Germain seront priés de repasser. Dominateurs et malchanceux à Nantes en Ligue 1 (1-1), les Parisiens ont été cette fois plutôt dominés et chanceux face aux Tchèques du Mlada Boleslav. Principale source de satisfaction : ne pas avoir concédé de but. Surtout, ne pas avoir hypothéqué toute chance de se qualifier pour les seizièmes de finale de la Coupe de l'UEFA, à condition de vaincre le Panathinaïkos le 13 décembre au Parc des Princes. Paris est donc maître de son destin. Rassurant ? Pas vraiment.
Première période : Mlada seul au monde
D'entrée de jeu, le Mlada Boleslav, soutenu par son fidèle public du stade Mestsky, annonce la couleur : le ballon ne sera pas parisien. Les hommes de Guy Lacombe peinent à l'arracher aux crampons adverses. Très vite, le danger se fait menaçant aux abords de la surface parisienne. Matejovsky, bien servi dans l'intervalle par Kysela, prend le meilleur sur Yepes mais bute sur Landreau (11e). Ce premier avertissement sans frais augure d'une soirée compliquée pour les joueurs de la capitale. Malgré un dispositif tactique en 4-4-2 offensif et cohérent, avec notamment sur les flancs Hellebuyck et Diané en soutien du duo Pauleta-Kalou, le Mlada est le seul maître à bord. Certes, il y a bien cette frappe de Pauleta, juste à côté du but de Miller (20e).
Mais tout cela reste bien maigre en comparaison du danger permanent qu'amènent les joueurs tchèques sur le but de Landreau. Un Landreau justement en pleine forme, une aubaine pour des Franciliens étouffés par le pressing haut et musclé des locaux. Si Palat, de la tête, n'accroche pas le cadre (18e), il faut tout le talent de l'ancien Nantais pour repousser une tentative à bout portant du latéral droit tchèque (40e). On en oublierait presque le dégagement manqué du portier francilien en début de match, un loupé que Pecka n'a pas sanctionné, heureusement pour l'international français (12e). Alors que la pause approche, Diané voit rouge, condamnant ses partenaires à finir la rencontre à dix.
Deuxième période : Merci Landreau
Comment jouer à dix face à une formation dominatrice et qui plus, évoluant chez elle, surtout lorsque l'on joue encore la qualification pour le tour suivant? Guy Lacombe résout très vite cette équation. Armand cède sa place à Baning, le PSG conservant un semblant de jeu offensif. Le changement miracle n'a pas lieu. Les duels sont toujours remportés par les Tchèques. Ces derniers n'hésitent pas à abuser des centres et à provoquer les Parisiens pour obtenir des coups francs bien placés. A ce petit jeu, Baning manque de sortir aussi vite qu'il n'est entré.
Bizarrement, c'est à ce moment-là que les Parisiens commencent à mettre le pied sur le ballon. Mais toujours rien de concret devant le but de Miller. Pauleta et Kalou sur coup franc (49e et 60e) n'inquiètent pas le portier adverse. Pas même Kulic dont la reprise de volée fait quand même frissonner tout Mestsky (66e). Une minute plus tard, Paris manque le hold-up qui aurait pu égayer un automne compliqué. Pauleta, magnifiquement lancé par Kalou, sert Hellebuyck en profondeur mais l'ancien Stéphanois bute sur un Miller décisif (67e). Le match se tend, le ballon va d'un but à l'autre mais c'est toujours sur le camp parisien que le danger menace. Landreau doit s'employer devant Polacek (74e) avant d'être suppléé sur sa ligne par Pauleta (77e). Paris ne gagne pas certes mais n'hypothèque pas ses chances de qualification. Il faudra vaincre le 13 décembre le leader du groupe, le Panathinaïkos. Avec un Parc des Princes apaisé espérons-le.
LA DECLA : Guy Lacombe (entraîneur du Paris SG)
"C'est un bon résultat parce qu'il préserve nos chances de qualification. On peut encore se qualifier au prochain match. Les joueurs ont été héroïques, à dix contre onze. Ils ont répondu présent. Le sort s'acharne un petit peu sur nous. On est tombé sur une équipe extrêmement agressive. Je pense qu'à onze contre onze, on aurait peut-être eu une meilleure chance".