Premier club français à s'imposer à San Siro face au Milan AC (2-0), Lille a réussi l'exploit. Le LOSC obtient ainsi son billet pour les 8e de finale - en profitant au passage du faux-pas de l'AEK à Anderlecht (2-2). Une première dans l'histoire du club !
MILAN AC - LILLE : 0-2
Buts : Odemwingie (7e) et Keita (67e)
Ils n'étaient peut-être pas nombreux à y croire, mais les hommes de Claude Puel en faisaient partie. Et ils avaient raison, puisque Lille est bel et bien parvenu à prendre la mesure d'un Milan certes diminué et déjà qualifié, mais toujours redoutable à domicile. La preuve, les Nordistes sont les premiers français à l'emporter à San Siro devant le quadruple vainqueur de la Ligue des Champions.
Première période : Lille démarre en trombe
Conscients que leur avenir en Ligue des Champions passe par un exploit à San Siro, les Lillois entament la rencontre tambour battant. Face à une équipe milanaise déjà assurée de la première place du groupe et dont plusieurs titulaires - Dida, Nesta, Kaka, entre autres - sont absents, les Nordistes imposent leur pressing d'entrée de jeu. Leur pressing et un peu de roublardise aussi, car sur un ballon bien négocié par Inzaghi dans la surface, Chalmé aurait pu être sanctionné d'un penalty pour un tirage de maillot.
Mais après une première alerte sur le but de Kalac (un tir lointain d'Odemwingie, 6e), Lille ouvre la marque. Une frappe de Bodmer mal repoussée et Odemwingie est là pour pousser le ballon au fond (1-0, 7e). Le portier australien, titularisé en l'absence de Dida, est visiblement mal à l'aise sur les tirs de loin ? Keita (24e) et Cabaye (28e) sont tout proches d'en profiter. Peu avant la pause, c'est sur coup franc que le même Cabaye oblige Kalac à sortir d'une claquette un ballon qui filait au but (42e). Auteur d'une première période très solide, les Lillois rentrent au vestiaire avec un avantage logique.
Seconde période : Keita met le LOSC à l'abri
A la mi-temps, Ancelotti fait entrer Seedorf à la place de Brocchi pour dynamiser une équipe de Milan inhabituellement peu en jambe. Déjà qualifiés, les Italiens ne forcent pas leur talent, ce qui n'est pas du tout du gout de leur entraineur. Et la suite ne va pas lui redonner le sourire. Après une action qui aurait pu procurer un penalty à Odemwingie (49e) - ce qui équilibre les comptes - les Nordistes ont la balle du 2-0. Encore une fois, c'est Odemwingie, parfaitement lancé par Keita dans le dos de la défense, qui fait la différence. Mais, seul face à Kalac, il choisit de tirer alors que Bodmer était seul au centre... et son ballon est stoppé (50e) !
Quelques minutes plus tard, Inzahi rappelle aux Nordistes que l'on n'est jamais à l'abri d'une mauvaise surprise quand il est dans les parages et place une tête... sur la transversale (60e), puis un tir en pivot dans les gants de Malicki (66e). Cela a le mérite de réveiller les Nordistes qui se mettent à l'abri grâce à un impeccable une-deux Keita - Bodmer conclut par l'Ivoirien du plat du pied (2-0, 67e). Et ils continuent à pousser, histoire de prendre le large. Mais malgré la superbe reprise en pivot de Bodmer obligeant Kalac à un arrêt réflexe (73e) ou la frappe de Cabaye sur la transversale (74e) sur le corner suivant, plus rien ne sera marqué. Les Lillois réalisent un authentique exploit en devenant le premier club français à l'emporter sur la pelouse du Milan AC et arrache sa qualification pour les 8e de finale.
LA DECLA : Claude Puel (entraîneur de Lille)
"On a la sensation du travail bien fait, le sentiment d'être récompensés de l'investissement de tous les joueurs depuis le début de la compétition. On a fait six gros matches. On n'a pas été récompensés sur le plan comptable à chaque fois. Alors se qualifier ici, à Milan, c'est peut-être encore plus beau. C'est une qualification qu'on aurait cependant pu assurer avant ce dernier match. Pour le moment, on est encore un petit club qui a réussi des choses exceptionnelles ces 2-3 dernières années. Mais c'est intéressant pour la suite de notre projet."
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